Les parlementaires alliés font le bilan d’un sommet de l’OTAN transitionnel à Madrid

06 juillet 2022

Plus d’une quarantaine de parlementaires issus de toute l’Alliance et de la Suède se sont réunis aujourd’hui pour faire le bilan du sommet de l’OTAN qui s’est tenu la semaine dernière. Le président de l’AP-OTAN Gerald E. Connolly (États-Unis), qui s’est adressé aux chefs d’État et de gouvernement au nom de l’Assemblée à Madrid, et Javier Colomina, secrétaire général adjoint délégué pour les affaires politiques et la politique de sécurité de l’OTAN, ont présenté les principaux points à retenir à l’issue du sommet de Madrid aux parlementaires des pays membres de l’Alliance.

En ouverture de la rencontre, le président Connolly a souligné l’importance décisive du sommet de Madrid « qui a démontré l’unité et la détermination de l’Alliance face à des défis et des menaces d’une gravité sans précédent ». Comme lors de son discours madrilène, il a alerté sur « la menace croissante que les puissances autoritaires font peser sur nos démocraties. La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine est un exemple tragique de cette divergence à l’échelle mondiale ».

M. Connolly, qui est membre du Congrès des États-Unis, s’est réjoui que « l’OTAN réaffirme avec force ses valeurs démocratiques communes dans le nouveau concept stratégique » avant d’ajouter que « pour se prémunir contre la marche de l'autoritarisme, l'OTAN doit dépasser le stade de la rhétorique dans son engagement en faveur des institutions démocratiques ».

À cette fin, l’Assemblée a proposé la création d’un centre pour la résilience démocratique au siège de l’OTAN qui ne servirait « non pas d’organe de surveillance », a insisté le président Connolly, « mais de centre de ressources portant sur les valeurs démocratiques et de protection des institutions qui font la force de nos démocraties ».

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement, qui s’est tenu à Madrid les 29 et 30 juin, a entériné un large éventail de mesures substantielles à la fois en réponse à la guerre menée par la Russie en Ukraine et en vue d’adapter l’OTAN sur le long terme. Les dirigeants des Alliés ont notamment approuvé un nouveau concept stratégique, principal document stratégique de l’OTAN, et se sont accordés sur de nouvelles mesures visant à renforcer considérablement la posture de défense et de dissuasion de l’Alliance.

M. Connolly a insisté sur l’urgence d’activer cette posture renforcée dans sa globalité, en particulier dans l’Est de l’Alliance. Il a constaté avec satisfaction que les défis posés par les ambitions et les politiques coercitives de la Chine figuraient dans le nouveau concept stratégique. En parallèle, il a souligné que l’Alliance devait rester attentive aux autres menaces et enjeux qui la concernent, y compris à la menace persistante et directe posée par le terrorisme, à la prolifération des armes de destruction massive, à l’instabilité sur le flanc Sud et dans d’autres régions voisines de l’Alliance ainsi qu’aux conséquences du changement climatique.

Le président Connolly a accueilli chaleureusement l’invitation à rejoindre l’OTAN envoyée à la Finlande et à la Suède par les dirigeants des Alliés ainsi que la signature des protocoles d’accession pour les deux pays en début de semaine. Il a vivement encouragé les membres de l’AP-OTAN à user de leur influence dans les 30 parlements de l’Alliance pour accélérer la ratification de l’accession de la Finlande et de la Suède.

En début d’année, l’Assemblée avait adopté un ensemble de recommandations pour le sommet de Madrid, y compris sa propre contribution officielle au concept stratégique de l’OTAN, une déclaration pour marquer sa solidarité avec l’Ukraine (établie par Michal Szczerba) ainsi que la déclaration pour contrer la menace russe (établie par le président Connolly).

L’Assemblée est une institution distincte de l’OTAN qui constitue un lien essentiel entre l’Alliance d’une part et les parlements et les citoyens des pays membres d’autre part.
 


 

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