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Florence, le 7 octobre 2016 - Alors qu’elle connaît une instabilité croissante dans la zone euro-atlantique et ailleurs, il demeure essentiel pour l’Alliance de conserver sa supériorité en matière de science et technologie (S&T) pour la défense et la sécurité. Tel est l’enseignement principal retiré par la sous-commission sur les tendances technologiques et la sécurité de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN lors d’une mission de cinq jours en Italie.
Du 3 au 7 octobre 2016, une délégation de 20 membres, issus des parlements de 10 pays membres de l’OTAN, s’est rendue dans le nord-ouest de l’Italie où elle a obtenu un aperçu complet des efforts de l’Italie, de l’OTAN et de l’UE pour favoriser les progrès en S&T dans les domaines militaires et le secteur de la sécurité. La délégation était menée par le président de la sous-commission, Jan Arild Ellingsen (Norvège), et les membres étaient accueillis par la délégation italienne auprès de l’AP-OTAN et son chef, Andrea Manciulli.
Tout au long de la visite, une attention toute particulière a été portée aux technologies émergentes risquant de perturber l’équilibre militaire futur. Les membres ont constaté que l’industrie, l’université et le gouvernement italiens redoublaient d’efforts pour que l’Italie reste à la pointe de la technologie (et par conséquent celle de l’OTAN) en développant de nouvelles technologies et en s’attaquant aux défis et aux risques rencontrés par le pays. À l’avenir, les opérations militaires se diversifieront encore davantage. Les pressions financières pesant sur les budgets de défense restent donc une contrainte majeure. Marco Protti, responsable de la recherche de pointe au sein de la division aéronautique de Leonardo-Finmeccanica, a déclaré aux délégués qu’à l’avenir, remporter le jeu du « chat et de la souris » technologique passerait par des technologies de défense dotées de « produits efficaces, flexibles et durables ». À l’école des télécommunications du ministère de la Défense italien, les membres ont découvert comment les technologies émergentes étaient transmises aux opérateurs militaires, et ont reçu des informations sur l’enseignement et la formation relatifs à la cyberdéfense. Durant la visite, la délégation a également discuté de l’avenir de la S&T pour la défense avec les directions des sociétés Leonardo-Finmeccanica et Fincantieri.
Selon l’ensemble des interlocuteurs de la délégation, une coopération et une collaboration entre les entreprises, les chercheurs et les États est une priorité urgente afin de rester un acteur clé du monde de demain. Le contre-amiral (à la retraite) Hank Ort, directeur du Centre de recherche et d’expérimentation maritime de l’OTAN (CMRE) à La Spezia, juge que face à un avenir incertain, l’OTAN doit garder sa suprématie militaire. Le CMRE est un exemple de centre de S&T qui excelle en matière de coopération et de collaboration. Le Centre commun de recherche de la Commission européenne à Ispra représente aussi une institution de S&T irremplaçable pour surmonter ensemble les défis sécuritaires rencontrés par l’Europe, notamment en matière de migration, de terrorisme nucléaire et de sécurité maritime. Les délégués ont également pu voir des exemples concrets de coopération et collaboration tout au long de leur visite, dont le programme F-35 qui implique neuf États, la gamme de sous-marins italo-allemands type 212 et la frégate européenne multi-missions franco-italienne FREMM.
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