L'OTAN et ses États membres doivent continuer à jouer un rôle central dans la réponse internationale face à la pandémie de Covid-19 et à intensifier leurs efforts pour faire face à ses conséquences tragiques, ont déclaré des parlementaires alliés ce mercredi.
Lors d'une réunion en ligne de la commission sur la dimension civile de la sécurité (CDS) de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, les membres de cette commission ont discuté de l'impact de la pandémie de Covid-19 sur de nombreux aspects civils de la sécurité. Les débats ont notamment porté sur la pertinence des restrictions des libertés fondamentales, ainsi que sur l'inquiétante tendance à la hausse, dans le contexte de cette crise sanitaire, de la désinformation et de la propagande. Les parlementaires ont également examiné les incidences de la pandémie d'une perspective de genre, mais aussi sur les enfants et les jeunes, ainsi que sur les migrations.
Présentant un projet de rapport sur l'impact de la Covid-19 sur la dimension civile de la sécurité, la sénatrice française et présidente de la commission sur la dimension civile de la sécurité, Joëlle Garriaud-Maylam, a souligné que « la pandémie de Covid-19 constitue une crise sanitaire mondiale exceptionnelle et en tant que telle, elle appelle une réponse hors du commun, coordonnée et mondiale ».
Toujours selon Mme Garriaud-Maylam, « l'OTAN et ses Alliés auront un rôle central à jouer dans cette réponse. Les parlementaires, et par extension l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, devront également être pleinement impliqués ».
Elle a particulièrement insisté sur la nécessité de tirer les leçons des différentes réponses nationales apportées face à la propagation de la Covid-19 et à ses conséquences. Elle a expliqué que cette analyse sera essentielle pour permettre aux Alliés et à l'OTAN en tant qu'Organisation d'être mieux préparés face à d’autres menaces potentielles du même ordre et à faire en sorte que nos sociétés deviennent plus résilientes.
Vingt ans après l'adoption à l'unanimité de la résolution 1325 par le Conseil de sécurité des Nations unies, les parlementaires ont également discuté, au cours de cette réunion, du rôle des femmes dans le secteur de la paix et de la sécurité et de l'importance de prendre des mesures concrètes pour faire avancer le programme « Femmes, paix et sécurité ».
En présentant son projet de rapport sur le sujet, la parlementaire allemande et rapporteure générale de la commission, Ulla Schmidt, a souligné que « la mise en œuvre de la résolution 1325 ne devrait pas être affichée comme une priorité de la communauté internationale seulement quand on célèbre l'anniversaire de son adoption ». Elle a ajouté qu'au contraire, « promouvoir le programme d’action en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité, et plus largement de l'égalité des genres et des droits des femmes, devait être une préoccupation permanente des décideurs politiques dans tous les aspects de leur travail ».
Mme Schmidt a averti que, même si des progrès considérables avaient été réalisés au cours des deux dernières décennies en ce qui concerne le rôle des femmes dans la paix et la sécurité, ils risqueraient d’être anéantis faute d'être promus et défendus. Les membres de la commission ont convenu que l'OTAN et les Alliés devraient prendre l'initiative de traduire les cadres de politiques existants, tels que la résolution 1325, en nouvelles actions concrètes.
Elle a exhorté l'OTAN et les Alliés à prendre des mesures supplémentaires, en coopération avec d'autres pays et organisations internationales, pour combler le fossé qui subsiste entre les ambitions énoncées dans la résolution et les résultats obtenus jusqu'à présent.
Télécharger les projets de rapport:
Faire avancer le programme « femmes, paix et sécurité » par Ulla SCHMIDT (Allemagne)
L'impact de la crise de la covid-19 sur la dimension civile de la sécurité par Joëlle GARRIAUD-MAYLAM (France)