Bucarest, 6 octobre 2017 – Ce vendredi, le président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, Paolo Alli, a souligné la détermination de l’Alliance à défendre les Alliés orientaux en cette période caractérisée par la montée des tensions dans les relations avec la Russie.
« Défendre nos frontières orientales ne se limite pas à défendre de la Roumanie ou les pays baltes l’Alliance tout entière », a dit M. Alli lors d’une conférence de presse organisée en prélude à la session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, à Bucarest.
« Sur le flanc Est de l’Alliance, les relations avec la Russie se tendent, la sécurité dans la région de la mer Noire revêt une importance cruciale (...) pour l’Europe et pour l’Alliance euro-atlantique », a indiqué M. Alli, qui a ajouté : « Malheureusement, le comportement de la Russie est toujours aussi agressif. »
Les relations avec la Russie et la sécurité dans la région de la mer Noire figurent parmi les principaux thèmes d’une session de quatre jours qui réunit dans la capitale roumaine quelque 300 parlementaires des 29 pays de l’Alliance et de 23 pays partenaires ou associés.
M. Alli a évoqué d’autres sujets inscrits à l’ordre du jour de la session, dont la stabilité dans les Balkans occidentaux, la coopération entre l’OTAN et l’Union européenne, les problèmes sécuritaires qui se posent sur le flanc Sud de l’OTAN et une aide accrue de l’Alliance à l’Afghanistan.
« Les difficultés que connaît l’Afghanistan ne sauraient être sous-estimées », a déclaré M. Alli aux journalistes. « Dans cette partie du monde, la menace terroriste reste très forte, situation à l’origine de l’afflux de réfugiés en provenance de ce pays. »
Le chef de la délégation de la Roumanie auprès de l’Assemblée, Vergil Chițac, présent lui aussi à la conférence de presse, a fait observer que la complexité de la conjoncture internationale et, notamment, les tensions dans la péninsule coréenne, au Moyen-Orient et sur les frontières orientales de l’OTAN faisaient de cette session de l’Assemblée, qui s’ouvre aujourd’hui, l’une des plus importantes depuis la fin de la guerre froide.
« [La session] intervient à l’heure où l’Alliance est confrontée à de graves problèmes, tandis que l’UE est la cible de tentatives de déstabilisation », a rappelé M. Chițac, mettant en avant le soutien tant politique que militaire qu’apporte la Roumanie à l’Alliance, notamment par ses contributions aux missions en Afghanistan, dans les Balkans et en Méditerranée.
A la séance plénière de lundi, l’Assemblée devrait adopter une série de résolutions contenant des recommandations à l’adresse des gouvernements des pays de l’Alliance au sujet de l’aide aux forces armées afghanes, de la sécurité dans la région de la mer Noire, d’un partage des charges plus équitable entre Alliés et l’arsenalisation de l’information.